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B Movies – Les Nanars n’ont jamais été aussi bons

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Salut les cinéastes ! Qui ne s’est jamais imaginé en scénariste de film? B Movies de Yann et Clem propose de concrétiser un peu ce rêve, mais en confrontant tout de même les joueurs aux dures réalités du métier. Le jeu sera bientôt présenté dans une campagne Kickstarter; le 27 octobre, et édité par Kolossal Games

On a eu la chance d’avoir un prototype du jeu pour l’essayer et donner nos impressions avant le lancement du financement participatif. Voici donc ce que nous avons pensé de ce party game qui joue avec l’ambiance des films de genre des années 50. Le matériel présent sur les photos n’est donc pas définitif et on ne connaît évidemment pas la qualité finale du matériel de jeu. 

C’est le synopsis de votre vie !

Le but de B Movies va être de proposer des scénarios de films en choisissant de 2 à 4 cartes parmi les 5 de sa main. Ensuite il faudra le “vendre” aux autres joueurs qui endossent pour le tour le rôle de producteurs et vont voter pour exprimer leur enthousiasme vis-à-vis de ce projet de scénario. Il faut donc être minimum 3, et jusqu’à 6, pour se lancer dans une partie de B Movies, histoire que la phase vote soit intéressante.

Après la présentation, c’est la délibération !

Pour voter, les producteurs ont trois cartes à leur disposition : Non, Oui et Oui !

Si les “oui” sont majoritaires, le film sera produit. Les producteurs ayant été séduits par le film remportent un jeton Pop Corn s’ils ont voté “Oui” et un nombre de jetons Pop Corn égal au nombre de cartes utilisées pour le titre du film s’ils ont utilisé le jeton “Oui !”
Pour éviter l’abus et garder de l’intérêt dans la suite du jeu, la carte “Oui !” est défaussée après utilisation. Elle n’est donc à utiliser qu’en cas de réel coup de coeur.
Si en revanche il y a une majorité de “non”, le scénariste peu convaincant défausse toutes ses cartes restantes en main et seuls les producteurs ayant voté contre le film remporteront des jetons Pop Corn. 

On parle ici de jetons Pop Corn et pas de points car ils n’ont pas tous la même valeur. La majorité des jetons valent 1 ou 2 points, mais il en existe une partie non négligeable qui ne rapportent aucun point et une petite quantité rapportant jusqu’à 4 points. Ils sont placés face cachée au début de la partie et on ne sait donc jamais vraiment combien de points un joueur a pu amasser. 

Dans l’équipe, pour ce genre de jeu, on a tendance à se détacher assez rapidement du système de points. Mais ce petit twist a bien pris et a entretenu la compétition là où d’habitude on a tendance à se laisser porter par les récits des joueurs. 

Le pouvoir de l’imagination

Après avoir un peu plus détaillé les règles que d’habitude, passons au ressenti en jeu. Chez nous B Movies marche très bien. On a pris, et on continue de prendre beaucoup de plaisir avec ce jeu. Dans l’équipe il y a de grands amateurs de films de genre, de séries B, voire Z et même de gros nanars ; on est donc le public pour ce genre de jeu.

Tout l’intérêt de B Movies réside dans les cartes Titre et les mots-clefs qu’elles fournissent. Les cartes vont allègrement puiser dans tout le folklore du cinéma de série B des années 50 et suivantes pour nous livrer un condensé de science-fiction/horreur nanardesque. 

Les cartes pourraient être divisées en trois catégories : les personnages/créatures, les lieux et les adjectifs qualificatifs. Quel plaisir de mixer tout cela pour en sortir le meilleur titre et pitch possible. Mais ce qui va vraiment faire la richesse du jeu c’est l’imagination des joueurs pour tirer partie des cartes. Dans le prototype que l’on a entre les mains, il y a 86 cartes Titre de base, donc de quoi laisser libre cours à son imagination. De plus nul doute que de nouvelles cartes devraient être proposées en Stretch Goal si la campagne marche bien, ce que l’on souhaite bien évidemment.

Attention toutefois, le plaisir de jeu dépend également du public. S’il y a des joueurs sans imaginations (on n’osera pas dire sans humour) à la table, ça peut rapidement devenir compliqué. “C’est un film avec des zombies qui débarquent de la Lune pour envahir un village.”  En l’état ce n’est pas très attractif (quoi que… 😉 ), il faut se donner la peine d’enjoliver et de développer un peu.
Si les joueurs font cet effort les parties peuvent déboucher sur de véritables petites perles qui feront bien rire toute la tablée. On ne compte plus le nombre de films créés par les copains qu’on aurait envie de voir sortir réellement 😉

Les Variantes

Il existe une variante de jeu par équipe cachées. Les joueurs ont une carte représentant une compagnie cinématographique comme Unicorn Studio ou Kolossal Films. Ces cartes sont présentes en deux exemplaires et révélées en fin de partie. Evidemment, les paires vont scorer ensemble. Dans les parties à 3 joueurs, la personne ne faisant pas de paire avec un autre joueur verra son score doublé. Cette variante est sympathique et réduit considérablement la mauvaise foi ou d’éventuelles alliances tacites entre les joueurs, imposant d’être impartial sur les votes sous peine de se pénaliser. 

De notre côté, avec une partie de l’équipe à des centaines de kilomètres, on a un peu détourné le jeu pour que tout le monde puisse en profiter. Ne pouvant distribuer des cartes à tout le monde à distance, on a bricolé les règles pour en faire un “concours de scénarios”. En envoyant une photos de 5 cartes, chacun propose son pitch et on vote tous ensemble. Pas de points, juste de la narration et des synopsis de nanars !

Voici quelques un de mes préférés qui sont sortis de ces sessions de jeu : 

Les lapins cannibales du désert :

« Alors que le concours des meilleurs danseurs disco s’apprête à avoir lieu dans le désert du Nevada, des disparitions étranges et des meurtres brutaux mettent sur le shérif du comté à rude épreuve.

Les choses ne font qu’empirer lorsqu’en plein concours une horde de lapins affamés s’attaque au public.

Alors que les lapins se multiplient à une vitesse folle, les survivants se regroupent. est-ce que le pouvoir du disco parviendra à les sauver de cet enfer?”

Redneck vs Aliens :

« Leur invasion était planifiée : la destruction des bases militaires et des centres de commandement, l’installation de leur QG avancé sur terre.

James Wallas (Chuck Norris) et ses voisins Redneck, n’avaient pas prévu que leur petit camping reclus au fin fond du Texas devienne l’épicentre de l’invasion extra-terrestre. Les aliens vont vite découvrir qu’ils ont posé le pied sur Terre au mauvais endroit…”

D’ailleurs, pour commencer à se mettre dans l’ambiance d’Halloween, nous posterons certainement des photos de cartes sur nos comptes Twitter et Facebook. N’hésitez pas à nous faire parvenir en commentaires de ces posts vos meilleurs scénarios !

Le charme d’antan

Au niveau de la direction artistique, là encore B Movies a fait mouche. On n’a pas connu les années 50, mais étant des trentenaires on a eu des VHS entre les mains et vu quelques films. Du coup on apprécie beaucoup le soin apporté au jeu et à la boîte. Cette dernière reprend l’esthétique d’une VHS avec un fourreau cartonné, comme les cassettes vidéos pouvaient en avoir à l’époque. Encore une fois ce n’est pas le matériel final, mais de ce qu’on a pu voir des visuels de la campagne, le fourreau devrait également faire partie du produit final avec une petite surprise impliquant la communauté.
Les illustrations des cartes sont réalisées par Pixel Vengeur et MO CDM. On apprécie beaucoup le style humoristique qui donne vie aux concepts des carte. On sent que les illustrateurs et auteurs se sont fait plaisir et ne se sont rien interdit pour coller au concept. Ainsi on retrouve des Nerds, des Rednecks, des bases secrètes, des nazis, des aliens mais également (et surtout) des rats, des lapins et du Disco! Les illustrations et le packaging regorgent de petits détails humoristiques ou qui font remonter la nostalgie des années VHS, comme le sticker décalé sur la tranche de la boîte!

Zoom sur la campagne

La campagne débutera le 27 octobre sur Kickstarter. Le jeu sera proposé en anglais ou en français et à petit prix : 19€, et avec les frais de port gratuits vers certains pays dont la France et les USA. Pour une fois, un KS n’est pas trop dispendieux et offre un sacrée rejouabilité sans encombrer vos kallax. 

On a adoré se raconter des débuts d’histoires avec B Movies,  les conversations qui suivaient venaient inventer la suite de l’histoire et on partait dans des grands délires toujours plus absurdes. 
C’est un générateur d’histoires toutes les plus folles les unes que les autres mais plus d’une fois le seul ressenti qui en sortait était “Mais j’adorerai voir ce film en fait!”
Sharknado a été un succès international, avec B Movies, vous n’êtes pas à l’abris d’être le prochain scénariste d’un nanar de qualité mondiale ! 

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