Nombre de joueurs | 2 à 4 joueurs |
Age Conseillé | A partir de 10 ans |
Durée d’une partie | Moins de 30 minutes |
Auteurs | Dan Cassar |
Illustrateur | Beth Sobel |
Editeur | Renegade |
Prix | 18 € |
Le temps de germination
Arboretum vient de paraître chez Renegade mais ce n’est pas la première sortie du titre. Le jeu de Dan Cassar a d’abord été édité en 2015 chez Filosofia, mais n’était plus disponible dans le commerce depuis. Renegade a récupéré les droits sur le jeu et nous a gratifié d’une très belle édition !
On apprécie particulièrement le changement de boîte, la première était très… verte.
Autre changement, suite à des remarques de joueurs et pour un souci d’équilibrage, l’auteur a décidé que les défausses personnelles seraient vides en début de partie alors qu’elles étaient composées d’une carte dans la première version. Légère amélioration mais les nouveaux tirages servent à ça.
Un parc arboré
Comme le nom du jeu l’indique, vous devrez créer un Arboretum. Pour bien commencer, définissons ce que c’est :
“Un arboretum est un jardin botanique spécialisé, généralement conçu comme un espace paysager. Il présente de nombreuses espèces d’arbres ou d’essences ligneuses sous forme de collections le plus souvent thématiques.” (Merci Wikipedia)
Ludiquement, c’est un jeu de scoring et de majorité où le placement des cartes et le choix des essences est important mais nous y reviendrons juste après.
Les résidents de votre parc
Le matériel d’Arboretum est relativement simple :
80 cartes réparties en 10 essences d’arbres différentes
Chaque essence possède 8 cartes de valeur 1 à 8
Ainsi qu’un carnet pour compter les points en fin de partie.
Au boulot !
Un tour de jeu dans Arboretum est très simple, vous réalisez dans l’ordre les actions suivantes :
- Piocher 2 cartes, de la pioche ou d’une des défausses personnelles, la vôtre ou celle d’un autre joueur.
- Placer un arbre dans votre parc, orthogonalement.
- Défausser une carte dans sa réserve personnelle.
On enchaîne les tours jusqu’à ce que la pioche centrale soit vide puis on déclenche la fin de partie et le décompte des points.
Atteindre les cimes
Pour gagner dans Arboretum, il faudra créer le plus beau jardin en alignant des arbres de manière à scorer du mieux possible.
Pour faire un maximum de points, il faudra créer les “sentiers” les plus rentables.
Un sentier est composé ainsi : Il commence et se termine par la même essence d’arbre et toutes les cartes le composant sont de valeur croissante.
Il n’est pas nécessaire d’avoir les mêmes essences d’arbres entre le début et la fin du sentier.
Des bonus s’appliquent si vous réussissez les conditions suivantes :
- Marquer 1 point par carte dans le sentier,
- Marquer 1 point de plus par carte dans le sentier si ce dernier est long d’au moins 4 cartes et qu’elles sont toutes de la même essence,
- Marquer 1 point supplémentaire si le sentier commence avec un 1,
- Marquer 2 points supplémentaires si le sentier se termine avec un 8.
Ce qui donne pour cet exemple de fin de partie :
- 9 points pour le sentier de chênes
Long de 4 cartes, 4 points
4 cartes de la même essence, 4 points
Commencer par une carte 1, 1 point - 7 points pour celui des Jacarandas
Long de 5 cartes, 5 points
Se termine par une carte 8, 2 points - 3 points pour celui des Flamboyants
Long de 3 cartes, 3 points
Soit un total de 19 points.
Il ne suffira pas de planter si vous ne voulez pas vous planter
Mais nous vous parlions de jeu de majorité plus haut, c’est là le côté malin d’Arboretum. Vous ne pourrez comptabiliser le score d’une essence que si c’est vous qui possédez le plus de points concernant cette essence dans votre main.
C’est l’aspect tactique qui vous imposera des choix difficiles et calculatoires. Toutes les cartes sont visibles par tous, vous savez qui a posé quoi et comprendrez rapidement vers quelles essences il se dirige.
Allez-vous commencer à faire une allée de Saules Pleureurs si vous voyez qu’un autre joueur pose des cartes de cette essence dans le but de faire un maximum de points, ou allez-vous les garder pour le priver de faire des points ?
Placer des cartes pour agrandir ses sentiers est toujours une bonne idée, mais les garder pour entraver les autres est très rentable en fin de partie.
Petit point de règle que j’aime beaucoup, si en fin de partie, un joueur a gardé une carte d’essence 8 en main pour s’assurer la majorité et que vous avez de votre côté la numéro 1 du même arbre en main, la sienne vaut 0. Vous sabotez complètement sa stratégie !
Les feuilles de couleur
On vous parlait de la boîte en début d’article qui a eu le droit à un gros changement graphique. Ce n’est pas le seul : les cartes ont été redessinées par Beth Sobel pour leur donner un style un peu plus moderne qu’avant. On apprécie la qualité du dessin et j’ai appris à distinguer un tulipier de Virginie grâce à elles ! J’aurai apprécié des arbres avec des dessins différents pour chaque essence mais la lisibilité aurait peut être été impactée.
Au final ?
Arboretum fait partie de ces jeux qui cachent bien leur vraie nature. Sortez-le à une table, les gens penseront tomber sur un jeu simple avec une jolie thématique. Mais ne vous laissez pas avoir par ses graphismes feuillus, Arboretum est un jeu où la réflexion est plus qu’importante. S’il ne demande pas de prévoir à l’avance son coup, la pioche de deux cartes change généralement vos plans, il demande à ce que vous soyez attentif au jeu des autres pour pouvoir deviner quelles essences ils tentent de s’accaparer. Sabotez leurs plans et faites le plus beau sentier arboricole avec ce jeu très malin.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 2 à 4 joueurs |
Durée d’une partie | Moins de 30 minutes |
Editeur | Renegade |
Prix | 18 € |
Il a l’air vraiment sympa ce petit jeu 100% nature. Le thème est vraiment cool et le gameplay aussi. Belle découverte en tout cas. 🙂