Salut les petits singes ! Toujours dans sa ligne directrice des jeux familiaux et rapides, Blue Orange a débuté l’année en nous proposant Animix Park, un jeu de majorités de Mathieu Bossu et merveilleusement illustré par Simon Douchy.
Dans Animix Park, vous allez devoir obtenir la majorité dans une ou plusieurs espèces d’animaux en respectant certaines contraintes qui leur sont propres, et pour ce faire il va falloir placer sur l’aire de jeux les espèces à des endroits stratégiques.
Si les animaux ne sont pas vraiment mes amis en temps normal, je dois avouer que l’esthétique du jeu m’a tout de suite accroché. J’y ai trouvé un petit rappel du jeu vidéo Firewatch dans les couleurs chaudes, qui m’attirent tout de suite. Le tout est en plus rangé dans une boîte petit format que l’on peut facilement emporter partout. Bon, un gros point noir nous a sauté aux yeux, c’est le fait que la notice soit fournie dans pas moins de 8 langues, avec chacune son fascicule ! Si on comprend l’optimisation d’une seule boîte pour plusieurs langues, ce trop plein de papier inutile nous dérange un peu.
Le parc ouvre ses portes !
Jouable de 2 à 6 joueurs, le titre bénéficie d’une mise en place rapide dans n’importe quelle configuration. On sélectionne d’abord certaines espèces et on laisse les autres de côté. Pour une partie à 2 joueurs par exemple, il ne faudra jouer qu’avec 3 espèces, alors qu’à 6 il sera possible de jouer avec l’intégralité du panel de cartes. Pour éviter de toujours jouer avec les mêmes et de ne prendre inconsciemment que les plus faciles, on ne pourra que vous conseiller de les piocher au hasard !
On mélange ensuite toutes les cartes et en fonction du nombre de joueurs, on crée une aire de jeu avec un certain nombre de lignes et de colonnes. Une matrice de 4×4 pour une configuration à deux joueurs par exemple, alors qu’il faudra passer à plus grand si l’on rajoute des participants ! Le reste des cartes est enfin à distribuer aux joueurs, ils auront alors dans leur main 6 cartes pour commencer à gagner leurs majorités.
Avoir le sens de l’observation
Une fois la mise en place terminée, il est l’heure de mettre son plus beau costume d’observateur pour ne pas se faire piquer des emplacements sur l’aire de jeu, ou se faire dépasser dans le décompte des espèces possédées.
A son tour, le joueur peut soit placer une carte de sa main face cachée devant lui pour la garder pour le décompte final, soit en choisir une sur la plateau non figée et la remplacer par une carte de sa main. Il place alors un jeton « montagne » sur celle-ci, qui indique aux autres joueurs que cette carte restera à cet emplacement jusqu’à la fin de la partie. Cette façon de figer devient alors rapidement la façon la plus simple de s’assurer un maximum de points en figeant des cartes à des endroits stratégiques pour nous.
Au fil des tours, chaque joueur récupère alors les cartes qui l’intéresse pour obtenir la majorité dans une ou plusieurs espèces. Majorité que l’on obtient en cumulant le nombre de cartes cachées devant soit et celles en mains. Mais attention, il faudra en placer sur l’aire de jeu à des positions stratégiques. Car si posséder une majorité assure de comptabiliser des points, faudra-t-il encore en faire en fonction du pictogramme présent sur chaque espèce. Si le joueur possède une majorité avec les singes par exemple, il doit compter le nombre de cartes de cet espèce sur une même colonne, et récupérer 2 points par carte. Les loups eux doivent se trouver sur les pourtours de l’aire de jeu, et les manchots comme dans la vraie vie vont être plus fort à touche touche. En cas d’égalité sur une même espèce, pas de laissé pour compte car les points sont à partager.
Pour ce décompte on se référera la première fois à la règle du jeu qui explique bien comment comprendre chaque carte, puis ensuite on se laissera guider par les pictogrammes qui sont assez explicites pour se passer d’explication. Avec des règles si simples et des parties qui ne dépassent pas 10 minutes on aura vite fait de sortir le jeu même avec des nouveaux joueurs. On explique en une minute comment joueur et on enchaîne les parties !
C’est toujours mieux à plusieurs
La situation nous permettant difficilement de nous réunir à plus de deux, c’est donc en duo que nous avons le plus testé le jeu. Malheureusement je pense que c’est la configuration la moins propice à y prendre du plaisir car les parties sont bien trop rapides pour mettre en place une quelconque stratégie et les majorités sont alors facilement identifiable chez l’autre joueur. On tentera bien de lui mettre des bâtons dans les roues une fois que l’on a identifié sur quelle espèce il se place, mais il suffira d’en choisir une autre pour ne pas se positionner trop loin en terme de points.
A quatre, nous avons cependant beaucoup plus apprécié les parties, car cette fois-ci il est plus compliqué de compter les cartes et se souvenir où en sont les autres dans leurs nombres de cartes ! Bien sûr il y a également une part de supposition car les joueurs peuvent décider à leur tour de placer une carte de leur face cachée, et là à part supposer… On ne peut pas faire grand chose !
Conclusion
Animix Park est un jeu de majorité dans lequel il va falloir accumuler les cartes d’espèces d’animaux tout en faisant en sorte de positionner les autres sur le reste du plateau en respectant certains schémas. Facile en apparence, le titre demande tout de même un peu de jugeote pour anticiper ses placements et contraindre les autres joueurs à la faute ! Il va également falloir observer le jeu des autres joueurs pour ne pas se faire coiffer au poteau.
S’il reste largement jouable à deux, le titre devient pleinement intéressant à partir de 4 ou plus. En effet, à plusieurs il devient bien plus compliqué d’anticiper et analyser le jeu des autres et c’est tout ce qui fait le plaisir du jeu !
Avec des règles on ne peut plus simples et une mise en place rapide, Animix Park risque de trouver sa place dans nos débuts de soirées ou entre deux parties de jeux plus conséquents.
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 2 à 6 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 8 ans | |
Durée d’une partie | Environ 10 minutes | |
Auteur | Mathieu Bossu | |
Illustrateur | Simon Douchy | |
Éditeur | Blue Orange | |
Prix : Environ 12€ | Philibert | Playin |
Mille & un jeux | Ludum |
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