Pour ceux qui ne seraient pas familiers du jargon ludique, le roll & write est un type de jeu dans lequel le joueur doit dans un premier temps lancer des dés, puis dans un second cocher des cases ou autres sur sa feuille de jeu pour compléter des actions. C’est un genre assez populaire puisqu’il est souvent assimilé à des règles accessibles et des parties relativement rapides. Pour le test d’aujourd’hui, on vous propose donc de découvrir Imperial Settlers Roll & Write qui prend place dans l’univers d’Imperial Settlers déjà bien connu des ludistes.
Tous à vos truelles !
L’intérêt premier d’Imperial Settlers est que le titre est jouable seul dans un mode campagne, ou bien à plusieurs dans un mode classique compétitif. Les règles sont sensiblement les mêmes que l’on choisisse l’un ou l’autre, et la différence va surtout se jouer sur les objectifs à réaliser au cours de la partie.
La mise en place du jeu est relativement simple et ne diffère pas que l’on décide de jouer en solo ou dans la variante compétitive. Chaque joueur se voit attribuer un feuillet représentant son empire, avec dedans ses différentes constructions et champs, ainsi qu’un deuxième feuillet plus petit représentant des objectifs de bâtiments à construire, qui pourront apporter des bonus ponctuels ou des points de victoire supplémentaires en fin de partie. Dans le carnet de feuillets destinés aux parties en coopérations, les bâtiments sont identiques d’une partie sur l’autre, mais dans la version solo chaque partie sera différente car aucun feuillet n’est identique. L’objectif est bien sûr ici de renouveler les parties solo qui peuvent sinon s’avérer répétitives.
Une partie se déroule en seulement dix tours, et l’objectif est donc de réaliser le plus de constructions avant la fin de ceux-ci. Pour se faire, chaque tour se décompose en trois phases. En premier lieu, le joueur dont c’est le tour va effectuer un lancé de dés qui va déterminer les ressources à disposition pour tous les joueurs, et le nombre d’actions qui vont être réalisables lors de ce tour. Ici pas de farming, les ressources sont à utiliser lors du tour en cours, ou bien seront perdues. Suite à ce lancé, les joueurs vont pouvoir choisir un atout qui prend la forme de petites tuiles, et qui donnent un bonus allant de la récolte gratuite d’une ressource au gain d’une ressource supplémentaire de son choix. A chaque tour, les atouts sont replacés au centre de la table, et les joueurs pourront ainsi en changer aux tours suivants.
Une fois l’atout en main et le nombre de ressources et actions déterminés, chaque joueur doit alors se concentrer sur sa feuille de jeu et optimiser l’usage de ses actions. Récolter une ressource dans ses champs ou bien cocher une case seront comptabilisés comme des actions. Ainsi, le joueur peut décider, si ses champs sont accessibles, de récolter des ressources pour augmenter celles à sa disposition, ou alors se contenter de celles fournies par le lancé de dés.
Une pomme + Deux pommes + Deux bois … et j’ai perdu le fil.
Concernant ce décompte laborieux, il semblerait que l’avis soit unanime puisque Iello propose désormais de télécharger un feuillet supplémentaire à imprimer sur son site, afin de faciliter la tâche aux joueurs. Un ajout fort agréable qui a désormais trouvé sa place dans la boite du jeu !
Une fois les ressources épuisées ou le nombre d’action atteint, le joueur coche un indicateur de tour de jeu et le joueur suivant peut lancer les dés à son tour. Les dix tours effectués, chaque joueur va compter le nombre de points de victoire pour chaque ligne de constructions. Bâtir des greniers ou des bâtiments apportera le plus de points, alors que construire des ponts pour récupérer des sources s’avérera utile tout au cours de la partie mais pas vraiment gagnant lors du décompte final.
Ce déroulé est valable pour le mode solo ou compétitif, et une variante “avancée” a également été prévue. Dans celle-ci, en plus de construire des bâtiments pour obtenir des ressources, il est possible de les représenter physiquement sur son feuillet de jeu à la manière d’un Tetris. En effet, chaque bâtiment possède dans son coin supérieur un schéma qu’il faut reproduire sur le plateau de jeu pour obtenir des points de victoire supplémentaire. Ce mode avancé deviendra rapidement indispensable à vos parties, qui sinon risquent de rapidement lasser.
Des dés et des crayons, étonnant non ?
Dans la boîte de jeu, on retrouve un bloc de 96 feuillets représentant l’empire des joueurs, et deux blocs de 48 feuillets pour les villages avec les bâtiments à construire, un pour le mode solo avec 48 villages différents et un pour le mode compétitif avec des villages identiques. Le nombre de feuillets villages nous paraît un peu juste surtout pour le mode compétitif car en jouant à quatre joueurs à chaque fois, celui-ci s’épuisera très rapidement. On retrouve également cinq tuiles rigides représentant les atouts, et là aussi nous avons regretté le faible nombre d’options qui s’offrent au joueur.
Le reste du matériel est somme toute classique pour un roll & write : quatre dés, dont trois représentant les ressources et un le nombre d’actions à réaliser, ainsi que quatre petits crayons de bois.
Du côté des illustrations, on s’y retrouve assez facilement sur le plateau de jeu, mais la direction artistique risque de ne pas convaincre tout le monde. De notre côté, nous avons eu un avis quasi unanime et n’avons pas vraiment accroché à ce côté crayonné. Mais là c’est vraiment un avis personnel qui pourra varier en fonction des joueurs.
Conclusion
Imperial Settlers Roll & Write est comme son nom l’indique un jeu de dés et de cases à cocher qui se déroule dans l’univers de Imperial Settlers. Avec seulement dix tours et un nombre d’actions aléatoire, les joueurs devront user de réflexion pour bâtir le plus possible et utiliser les ressources à disposition pour espérer remporter la victoire.
Le jeu utilise les mécaniques bien huilées des roll and write et ne propose que peu d’originalité par rapport à la concurrence. Seul le mode avancé pourra apporter du piment aux parties et vous faire revenir sur le jeu après quelques parties. On notera tout de même la présence du mode solo qui est également très intéressant et qui permet de sortir le jeu plus souvent. Le seul problème qui pourrait rebuter les novices dans le domaine du roll and write, est que la gestion de ressources et actions est assez complexe (entre gros guillemets) et fait que l’on est obligé de jouer au jeu pleinement concentrés. On aurait peut être aimé des jetons pour représenter les actions ou les ressources à notre disposition, mais noter sur un coin de feuille est également une possibilité, certes moins ergonomique mais tout aussi pratique.
A noter que Iello a entendu les joueurs et propose désormais de télécharger un feuillet à imprimer sur son site pour faciliter le décompte des points. Un suivi du jeu de la part de l’éditeur que l’on a beaucoup apprécié !
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | de 1 à 4 joueurs | |
Age conseillé | à partir de 10 ans | |
Durée d’une partie | environ 30 minutes par partie | |
Auteur | Ignacy Trzewiczek | |
Illustratrice | Roman Kucharski | |
Éditeur | Iello | |
Prix : environ 25 € | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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