AccueilJeux de sociétéDinosaur Island - Le Jurassic pour de vrai.

Dinosaur Island – Le Jurassic pour de vrai.

-

Salut les Paléontologues ! En début d’été est sorti Dinosaur Island, de Jonathan Gilmour et Brian Lewis chez Pandasaurus Games. Issu d’une campagne Kickstarter il a été traduit par Edge et est distribué en France par Asmodée. Si vous êtes fans de Jurassic Park, vous ne serez pas dépaysés par Dinosaur Island, et peut être même un peu troublés par les ressemblances. 

Ce jeu de gestion et de placement d’ouvriers est passé par la case financement participatif sur Kickstarter en 2017. A cette époque, plus de 5600 backers ont été séduits par le projet et ont investi pour qu’il voit le jour. Un an et demi plus tard, le jeu arrive dans les rayons des boutiques spécialisées et c’est au grand public d’avoir l’occasion de s’y essayer. 

Dinosaures et attractions

En prenant en main la boîte de Dinosaur Island, on sent au poids qu’elle va déborder de matériel. Une grosse partie du poids est attribuée aux différents plateaux de jeu et tuiles en punch. Avec plus d’une centaine d’éléments carton, le dépunchage prend un petit moment avant de lancer la première partie. Les plateaux Labo sont en double épaisseur et évidés sur la première pour accueillir des petits cubes plastique. 

Que serait un parc à dinosaures sans dinosaures, personnel ni visiteurs? Un terrain vague, exactement! Pour éviter cela, vous aurez en main, au cours de la partie des meeples Ouvrier, Visiteur et évidemment Dinosaures. A notre grande surprises ils ne sont pas en bois, mais en plastique. Du coup, pour citer Younz, « c’est un peu des dinosaures fait en dinosaures… » Et c’est vrai! En revanche, les meeples Dinosaure n’ont qu’une seule silhouette, contrairement à ceux de l’édition Kickstarter. C’est dommage pour cette version boutique, mais c’est également compréhensible que les backers aient des exclus. Toujours autour des meeples, il y a un sac en tissu brodé du logo du jeu de grande taille qui accueille les meeples Visiteur en jeu. 

Ensuite, gros atout du jeu au niveau visuel, les dés. Ils sont de belle taille et ressemblent à de petits cubes d’ambre, c’est superbe. Il y a également quelques cartes Spécialiste, Objectif et Rebondissement qui, sans être toilées, sont de bonne qualité. 

Beaucoup de matériel dans cette boîte de Dinosaur Island qui conduit à une installation assez gourmande en place sur la table. En revanche, les grands plateaux personnels et communs sont très lisibles en jeu, et c’est un gros plus. 

Tout un parc à construire

Le but d’une partie de Dinosaur Island est de construire et de gérer son parc de lézards préhistoriques. Vous serez libres d’y implanter les enclos d’espèces que vous aurez choisies de développer, d’y mettre des aménagements… Mais ce n’est pas pour autant un jeu d’agencement de parc. La position des structures au sein du site n’a pas vraiment d’importance. La fin de partie est déclenchée en atteignant des objectifs communs.
Pour parler tout de suite des objectifs, je trouve très intéressante la façon dont ils sont traités dans le jeu. Quand un joueur remplit les condition pour atteindre un objectif, il place immédiatement un de ses jetons Entreprise sur la carte pour signifier son succès. Mais, jusqu’à la fin du tour d’autres joueurs peuvent remplir cet objectif et y placer également leur jeton. Après cette échéance il est trop tard et l’objectif ne peut plus être revendiqué. Il y a une course générale aux points de victoire mais également de petits sprints tout au long de la partie sur les objectifs. Ceci apporte un rythme très sympathique aux parties de Dinosaur Island.
A noter également que le jeu propose des objectifs différents en fonction de la durée de partie que vous souhaitez. 

Les tours de jeu sont découpés en plusieurs phases, que les joueurs vont soit effectuer à tour de rôle, soit simultanément. La durée d’une partie dépend du temps que chaque joueur mettra à effectuer ses actions évidemment, mais le fait d’avoir des phases simultanées raccourcis le temps de jeu. L’ordre des phase est rappelé sur les différents plateaux de jeu. C’est vraiment pratique pour la prise en main lors des premières parties.

La recherche

Durant la première phase, les joueurs vont placer leurs scientifiques sur les actions qu’ils souhaitent réaliser. Cela va de la recherche d’ADN à l’obtention d’une formule de dinosaure en passant par l’augmentation de la capacité de stockage de votre labo. Chaque joueur dispose au début de la partie de 3 Scientifiques (ayant des niveaux de recherche différents : 1, 2 et 3). Certaines actions sont réservées aux scientifiques de plus haut niveau, comme acquérir la formule de dinosaures carnivores. Cependant, si vous les assignez aux autres tâches, leur niveau de recherche est considéré comme un multiplicateur. On a une grande souplesse en début de tour pour faire progresser son parc comme on l’entend.

Le marché

La phase 2 est encore au tour par tour et est essentiellement consacrée à l’achat de nouvelles améliorations de labo, d’activités et de scientifiques. On va y dépenser de l’argent pour acquérir de nouvelles actions plus puissantes pour la phase 3 ou de l’ADN s’il en manque un peu et qu’on n’a pas pu avoir ce qu’on voulait à la phase précédente des spécialistes qui pour la plupart boostent les phases suivantes.

La prochaine phase se déroule sur le plateau personnel Labo. On va pouvoir assigner ses ouvriers aux tâches que l’on souhaite accomplir. 

Manipulations génétiques et planification

J’avoue avoir eu un peu peur en voyant ce plateau pour la première fois. Il est assez imposant et avec tous ses curseur il a des airs d’usine à gaz. Mais en fait c’est un tableau de bord de gestion de stock et de menace. Tous les curseurs à gauche servent à indiquer l’état de votre stock d’ADN. La partie la plus intéressante se situe au milieu, avec les actions possibles. vous pourrez extraire de l’ADN pour obtenir des brins d’ADN évolué, créer un dinosaure (à partir d’une formule que vous aurez préalablement acquise). Augmenter les capacités de vos enclos et la sécurité de votre parc. Le point sécurité est très important et va intervenir dans la dernière phase du tour.


Le choix des dinosaures installés dans votre parc est important, les grands carnivores séduisent plus les visiteurs de votre parc et rapportent plus de points mais ils demandent une sécurité accrue. 

L’ouverture aux visiteurs

Pour cette dernière phase, l’accent est porté sur la visite de votre parc. C’est la partie que je trouve la plus originale de Dinosaur Island.

A cette étape du tour, des visiteurs vont se rendre dans votre parc. Il existe deux types de touristes : les visiteurs réglos qui sont représentés par des meeples jaunes et les resquilleurs qui sont en rose. Ces derniers sont une vraie plaie pour votre établissement. Ils se précipitent dans vos attractions et ne payent pas l’entrée… Pour les autres visiteurs vous gagnerez de l’argent. Plus vos enclos seront développés, plus vous pourrez accueillir de touristes et donc plus d’argent en fin de tour. 

Pour revenir sur la sécurité, si votre niveau de sécurité est supérieur à la valeur de risque, il ne se passe rien, tous vos lézards sont biens gardés. En revanche, si c’est l’inverse, ils se ruent hors de leurs enclos et commencent à dévorer les visiteurs. (Mais pas les resquilleurs qui sont habitués à courir vite). Vous perdez ainsi des points de victoire…

Pour aller plus loin

On a donc des parties fluides et qui ne traînent pas trop sur la durée du fait des actions simultanées. Les cartes Rebondissement résolues en fin de tour apportent une petite touche de variété supplémentaire car seulement 2 sur les 11 disponibles sont révélées et actives dans une partie.

Il existe une variante solo avec un objectif de score et qui suit quasiment les mêmes règles. Ce n’est clairement pas mon mode de jeu préféré, mais il a le mérite d’être là et séduira peut être des joueurs. De notre côté on a préféré le mode compétitif avec les différentes interactions qu’il amenait.

Voyage entre le Jurassique et les années 1980

Visuellement parlant, Dinosaur Island cherche à s’inscrire dans une esthétique très années 80 et Flashy. Ce qui nous a sauté aux yeux, c’est qu’ils ont un très joli logo 😉 

Personnellement j’ai un peu de mal avec l’imagerie des plateaux et tuiles parc, bien qu’ils soient clairs… Je ne saurai pas vraiment dire pourquoi, question de goûts… En revanche, j’accroche plutôt bien avec le design des cartes. 

Les ressemblances avec Jurassic Park sont assez troublantes. Le pitch de base est quasiment identique, on manipule de l’ADN emprisonnée dans de l’ambre depuis des millions d’année, la mascotte du livret ressemble BEAUCOUP à celle du film… Mais bon, ça à marché il y a une vingtaine d’année pour le film et c’est une recette qui fonctionne toujours. On aurait forcément comparé ce jeu au film, ils ont fait le choix d’y aller à fond et de s’en inspirer.

Conclusion

Dinosaur Island est un jeu vous proposant de gérer un parc d’attraction à thème sur les dinosaures. Pour cela il mélange les mécaniques de placement d’ouvrier et de gestion de ressources. 

Il vous faudra récolter de l’ADN, rechercher des formules de dinosaures créer des attractions et des enclos. Acquérir et héberger des grands carnivores rapporte plus de points que les herbivores mais demande une sécurité plus élevée. Cette gestion du risque est importante car les dinosaures en liberté pourront dévorer vos visiteurs et ainsi occasionner une perte de points de victoire. 

Contrairement à ce qui peut paraître au premier regard, Dinosaur Island est assez simple à prendre en main. Tout va être question de timing, choix d’actions pour faire évoluer son parc plus rapidement que ceux des adversaires ou leur piquer des emplacements pour les pénaliser. Les mécaniques sont simples à appréhender et le matériel aide beaucoup à la lisibilité du jeu.

De bonnes mécaniques, du matériel de qualité, une grosse rejouabilité… Dinosaur Island met toutes les chances de son côté pour proposer un jeu sur lequel on revient et qu’on sort avec plaisir!

La Récap de la Rédac

Nombre de joueurs 1 à 4 dirigeants de parc
Age conseillé à partir de 10 ans
Durée d’une partie 60 à 120 minutes
Auteurs Jonathan Gilmour et Brian Lewis
Illustrateurs Anthony Wocken, Kwanchai Moriya, Peter Wocken
Éditeur Pandasaurus Games et Edge
Prix 80 € Philibert Playin
Parkage Ludum

Les liens dans le tableau récap sont affiliés chez Philibert.net, Playin, Parkage et Ludum. En passant par eux pour vos achats, vous pourrez soutenir le site, en nous permettant d’acheter de nouveaux jeux. Merci à ceux qui le feront !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

LES PLUS POPULAIRES

Killing Time

Killing Time – Argumentaire et mauvaise foi

0
Salut les rhétoriciens ! Vous aimez parler pour ne rien dire ? Avoir le dernier mot ? Les associations improbables ? On a le...