Ce jeu de gestion et de placement d’ouvriers est passé par la case financement participatif sur Kickstarter en 2017. A cette époque, plus de 5600 backers ont été séduits par le projet et ont investi pour qu’il voit le jour. Un an et demi plus tard, le jeu arrive dans les rayons des boutiques spécialisées et c’est au grand public d’avoir l’occasion de s’y essayer.
Dinosaures et attractions
En prenant en main la boîte de Dinosaur Island, on sent au poids qu’elle va déborder de matériel. Une grosse partie du poids est attribuée aux différents plateaux de jeu et tuiles en punch. Avec plus d’une centaine d’éléments carton, le dépunchage prend un petit moment avant de lancer la première partie. Les plateaux Labo sont en double épaisseur et évidés sur la première pour accueillir des petits cubes plastique.
Que serait un parc à dinosaures sans dinosaures, personnel ni visiteurs? Un terrain vague, exactement! Pour éviter cela, vous aurez en main, au cours de la partie des meeples Ouvrier, Visiteur et évidemment Dinosaures. A notre grande surprises ils ne sont pas en bois, mais en plastique. Du coup, pour citer Younz, « c’est un peu des dinosaures fait en dinosaures… » Et c’est vrai! En revanche, les meeples Dinosaure n’ont qu’une seule silhouette, contrairement à ceux de l’édition Kickstarter. C’est dommage pour cette version boutique, mais c’est également compréhensible que les backers aient des exclus. Toujours autour des meeples, il y a un sac en tissu brodé du logo du jeu de grande taille qui accueille les meeples Visiteur en jeu.
Beaucoup de matériel dans cette boîte de Dinosaur Island qui conduit à une installation assez gourmande en place sur la table. En revanche, les grands plateaux personnels et communs sont très lisibles en jeu, et c’est un gros plus.
Tout un parc à construire
Le but d’une partie de Dinosaur Island est de construire et de gérer son parc de lézards préhistoriques. Vous serez libres d’y implanter les enclos d’espèces que vous aurez choisies de développer, d’y mettre des aménagements… Mais ce n’est pas pour autant un jeu d’agencement de parc. La position des structures au sein du site n’a pas vraiment d’importance. La fin de partie est déclenchée en atteignant des objectifs communs.
A noter également que le jeu propose des objectifs différents en fonction de la durée de partie que vous souhaitez.
Les tours de jeu sont découpés en plusieurs phases, que les joueurs vont soit effectuer à tour de rôle, soit simultanément. La durée d’une partie dépend du temps que chaque joueur mettra à effectuer ses actions évidemment, mais le fait d’avoir des phases simultanées raccourcis le temps de jeu. L’ordre des phase est rappelé sur les différents plateaux de jeu. C’est vraiment pratique pour la prise en main lors des premières parties.
La recherche
Le marché
La phase 2 est encore au tour par tour et est essentiellement consacrée à l’achat de nouvelles améliorations de labo, d’activités et de scientifiques. On va y dépenser de l’argent pour acquérir de nouvelles actions plus puissantes pour la phase 3 ou de l’ADN s’il en manque un peu et qu’on n’a pas pu avoir ce qu’on voulait à la phase précédente des spécialistes qui pour la plupart boostent les phases suivantes.
La prochaine phase se déroule sur le plateau personnel Labo. On va pouvoir assigner ses ouvriers aux tâches que l’on souhaite accomplir.
Manipulations génétiques et planification
L’ouverture aux visiteurs
Pour cette dernière phase, l’accent est porté sur la visite de votre parc. C’est la partie que je trouve la plus originale de Dinosaur Island.
Pour revenir sur la sécurité, si votre niveau de sécurité est supérieur à la valeur de risque, il ne se passe rien, tous vos lézards sont biens gardés. En revanche, si c’est l’inverse, ils se ruent hors de leurs enclos et commencent à dévorer les visiteurs. (Mais pas les resquilleurs qui sont habitués à courir vite). Vous perdez ainsi des points de victoire…
Pour aller plus loin
Voyage entre le Jurassique et les années 1980
Visuellement parlant, Dinosaur Island cherche à s’inscrire dans une esthétique très années 80 et Flashy. Ce qui nous a sauté aux yeux, c’est qu’ils ont un très joli logo 😉
Personnellement j’ai un peu de mal avec l’imagerie des plateaux et tuiles parc, bien qu’ils soient clairs… Je ne saurai pas vraiment dire pourquoi, question de goûts… En revanche, j’accroche plutôt bien avec le design des cartes.
Les ressemblances avec Jurassic Park sont assez troublantes. Le pitch de base est quasiment identique, on manipule de l’ADN emprisonnée dans de l’ambre depuis des millions d’année, la mascotte du livret ressemble BEAUCOUP à celle du film… Mais bon, ça à marché il y a une vingtaine d’année pour le film et c’est une recette qui fonctionne toujours. On aurait forcément comparé ce jeu au film, ils ont fait le choix d’y aller à fond et de s’en inspirer.
Conclusion
Dinosaur Island est un jeu vous proposant de gérer un parc d’attraction à thème sur les dinosaures. Pour cela il mélange les mécaniques de placement d’ouvrier et de gestion de ressources.
Il vous faudra récolter de l’ADN, rechercher des formules de dinosaures créer des attractions et des enclos. Acquérir et héberger des grands carnivores rapporte plus de points que les herbivores mais demande une sécurité plus élevée. Cette gestion du risque est importante car les dinosaures en liberté pourront dévorer vos visiteurs et ainsi occasionner une perte de points de victoire.
Contrairement à ce qui peut paraître au premier regard, Dinosaur Island est assez simple à prendre en main. Tout va être question de timing, choix d’actions pour faire évoluer son parc plus rapidement que ceux des adversaires ou leur piquer des emplacements pour les pénaliser. Les mécaniques sont simples à appréhender et le matériel aide beaucoup à la lisibilité du jeu.
De bonnes mécaniques, du matériel de qualité, une grosse rejouabilité… Dinosaur Island met toutes les chances de son côté pour proposer un jeu sur lequel on revient et qu’on sort avec plaisir!
La Récap de la Rédac
Nombre de joueurs | 1 à 4 dirigeants de parc | |
Age conseillé | à partir de 10 ans | |
Durée d’une partie | 60 à 120 minutes | |
Auteurs | Jonathan Gilmour et Brian Lewis | |
Illustrateurs | Anthony Wocken, Kwanchai Moriya, Peter Wocken | |
Éditeur | Pandasaurus Games et Edge | |
Prix 80 € | Philibert | Playin |
Parkage | Ludum |
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