Utawarerumono – Mask of Deception est un RPG développé par Aquaplus distribué Atlus en Amérique du Nord et par Deepsilver en Europe. Ce titre est disponible depuis le 23 mai sur Playstation 4 et PS Vita. Le jeu est un mélange assez original de Visual Novel et de Tactical RPG. C’est l’aspect Tactical RPG qui m’a le plus attiré vers ce jeu au premier abord, n’étant à la base pas un grand amateur de Visual Novels. Est-ce que le jeu vaut le coup ? Voici mon avis.

 

UtaQUOI ?

Première incursion européenne de cette licence nippone datant de 2002, originellement sur PC, puis sur consoles de salon comme la Playstation 2 et même un épisode Wii, Utawarerumono à également été adaptée en anime. Cependant, je ne connaissais pas du tout cette  licence, mais les quelques trailers et surtout le chara-design m’intriguaient. Le design de l’héroïne principale me rappelait le visuel de la jaquette de Ciel No Surge.

En ce qui concerne l’histoire, le jeune homme que vous incarnez se réveille dans une forêt, amnésique,  avec pour seul vêtement une blouse d’hôpital et un horrible mal de tête. Rapidement vous êtes pris en chasse par un insecte géant, vous fuyez. Dans votre course vous vous retrouvez nez à nez avec une créature monstrueuse, une énorme abomination gélatineuse se dresse en face de vous. Heureux coup du sort, elle dévore l’insecte qui vous poursuivait, mais toutes ces aventures vous ont épuisé et vous tombez, inconscient.

Vous vous réveillez dans la tente d’une jeune fille arborant des oreilles et une queue animales. La jeune Kuon a pris soin de vous pendant que vous étiez inconscient et, découvrant que vous êtes amnésique elle décide de continuer et vous donne même un nouveau nom : Haku. En discutant avec elle, vous apprenez un peu de son histoire et elle vous confie qu’elle arpente les routes du pays pour découvrir le monde ; Haku, se sentant redevable envers la jeune fille, se joint à elle pour la suite de son voyage. Je m’arrêterai ici sur l’histoire, ce qui représente seulement les premiers instants du jeu, juste pour situer le contexte parce que si je vous en disais trop, le titre perdrait une bonne partie de son intérêt. Juste sachez qu’en trame de fond, se trame un mystérieux complot politique.

Un mélange de genres réussi ?

Comme dit juste avant en Introduction Utawarerumono mêle Visual Novel et RPG Tactique, mais comment ? L’histoire nous est racontée à la manière d’un Visual Novel (VN) classique : les personnages sont représentés sur des plans fixes et les dialogues sont écrits dans une bulle en bas de l’écran, on les fait défiler avec X… Rien d’original, et c’est d’ailleurs le point qui me fait souvent décrocher des VN, j’ai tendance à rapidement m’ennuyer lorsque le jeu ne propose que cela. Les quelques VN que j’ai pu tester n’ont pas réussi à m’impliquer dans l’histoire, rien ne m’a réellement touché. Or ici, au gré de l’histoire, les personnages seront amenés à être impliqués dans des combats. La vue bascule alors en 3D isométrique et c’est alors que vous prenez part au combat. Vous commencerez par choisir quels personnages vous voulez intégrer à votre équipe pour cette bataille, leurs équipements, une fois ces formalités remplies, les choses sérieuses commencent !

Le système de combat est également « traditionnel », vous sélectionnez le personnage que vous voulez faire agir, le déplacez et ensuite choisissez l’action que vous voulez lancer. Les points de vie, de mana, et les dégâts que vous allez infliger à l’unité ennemie sélectionnée sont affichés en haut de l’écran, tout comme les vôtres. Vous pourrez ajuster au mieux vos attaque en fonction des résultats affichés afin d’être le plus efficace possible. Lorsque vous lancez l’attaque, pour effectuer un coup critique, vous devrez appuyer sur X en « rythme » avec l’attaque (seulement quelques fois par attaque, ce n’est pas un Project Diva non plus !). Il en va de même pour l’esquive ou le blocage. Cette petite touche apporte un peu plus de dynamisme aux phases de combat, maintenant le joueur attentif tout au long des affrontements. De plus, petite fonctionnalité plus que sympathique, vous aurez la possibilité de revenir sur vos actions passées en combat, via un menu, en cas d’erreur afin de la réparer.

Attention cependant, le jeu n’est pas partagé « équitablement » entre les deux styles, la partie VN occupe beaucoup plus de temps que la partie RPG Tactique. Les combats ne sont pas légion et certains sont assez courts.

Une direction artistique soignée

Là où Utawarerumono : Mask of Deception brille également, c’est sur sa direction artistique. Les arrière-plans et plans de paysages sont très travaillés et variés, ce qui donne une réelle profondeur à la narration.

Note perso : Vous pourrez retirer l’affichage de l’interface pour faire des captures d’écran et profiter pleinement des artworks.

Les personnages sont tous charismatiques et leur design soigné les rend attachants. Les personnages avec des oreilles et queues d’animaux ne sont pas une chose nouvelle mais ils sont ici très bien traités et harmonieux. Leur queue préhensile est souvent à l’origine de gags ou situations cocasses. Les situations coquines ne sont pas non plus en reste mais sont assez soft et bien dosées pour ne pas glisser vers le lourd. De superbes cinématiques en anime viennent ponctuer l’aventure.  Les musiques traditionnelles japonaises contribuent à donner vie au monde médiéval fantastique dans lequel l’histoire prend place.

Note perso : j’ai beaucoup aimé également les modélisations 3D des personnages et leurs animations. Celles de Maroro sont terribles !

Qui dit Visual Novel, dit montagne de texte. Utawarerumono n’est malheureusement pas traduit en français, mais il dispose de sous-titres anglais pour accompagner les voix japonaises, ce qui n’est déjà pas si mal. En revanche, certains personnages, comme Maroro s’expriment dans un vieil anglais ou un anglais soutenu qui demandera un peu plus d’efforts de compréhension. Certains termes un peu techniques sont définis dans un petit lexique accessible en jeu, il aide beaucoup à la compréhension et je vous recommande chaudement d’aller y jeter un oeil régulièrement.

Le paramètre de la langue est à prendre en compte si vous voulez vous lancer dans le jeu et ne pas passer à côté d’une partie de l’histoire. Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce jeu, c’est toutes ces petites scènes de la vie quotidienne et des situations comiques qui rythment l’histoire et apportent un peu de fraîcheur à l’ensemble du jeu. On alterne souvent les situations assez graves et dramatiques, dues à l’histoire, et petites parenthèses plus légères et parfois coquines.

Verdict

En conclusion Utawarerumono est un très bon titre qui saura séduire par son ambiance mêlant Japon féodal et mythes traditionnels. L’imbrication de combats tactiques dans les parties typiquement Visual Novel a réussi à me tenir en haleine tout au long de l’aventure. Le jeu est très bien fini, pas de bugs, une jolie réalisation, c’est un régal. Il propose une aventure qui s’étale sur plus d’une quarantaine d’heures. Le titre est disponible en version digitale pour PS 4 et PS Vita et physique mais uniquement sur PS4. La suite directe au jeu, Utawarerumono : Mask of Truth arrivera en occident le 5 septembre prochain, vous avez donc 3 mois pour terminer celui là  et venir au bout de son excellent scénario. Vous trouverez ici quelques informations supplémentaires sur le second opus.

Un grand merci à toute l’équipe de Koch Media qui nous a fourni une copie du jeu pour pouvoir faire ce test.

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