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[Test] Mary Skelter Nightmares

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Idea Factory revient avec Mary Skelter Nightmares, un titre qui sort en exclusivité sur Playstation Vita. L’éditeur est coutumier du fait, avec des titres comme Trillion God of Destruction ou encore MeiQ – Labyrinth of Death, mais c’est toujours un plaisir de voir que la portable de Sony continue d’avoir le soutien d’éditeurs.  Les joueurs qui se refusent à la voir sombrer dans l’oubli annoncé par la presse se réjouiront d’avoir une exclusivité si tard dans la vie de la console. Cependant, l’exclusivité d’un titre à une machine ne suffit pas à en faire un bon titre, Mary Skelter Nightmares peut-il compter sur ses qualités pour séduire le public ?

Un bref aperçu de l’histoire

L’histoire est assez nébuleuse au départ. Vous êtes à 666 mètres sous la surface, dans une ville enfouie que des monstres (les Märchen) contrôlent. Cette ville est devenue une prison pour les humains restant. Vous incarnez Jack, détenu dans la cellule voisine d’Alice. Un « beau » jour, vous faites la connaissance d’une jeune femme répondant au nom de Red Riding Hood (Le Petit Chaperon Rouge) qui vous propose de la suivre et de vous évader. Le personnage est énigmatique mais vous sautez sur l’occasion de vous extirper de cette condition misérable.

Lors de votre fuite, Alice se découvre de mystérieuses mais non moins puissantes capacités de combats. Elle entre dans une sorte de transe destructrice et attaque toutes les créatures présentes dans la salle. Il s’en faut de peu pour qu’elle s’en prenne également à tous les membres de l’équipe, mais, alors qu’elle attaque Jack, elle reçoit une éclaboussure de son sang et ça semble la calmer.

Le Petit Chaperon Rouge vous amène à Liberated District, une ville fondée par un groupe de résistants contre les monstres : le Dawn. Vous vous joignez à eux et entrez en résistance pour gagner définitivement votre liberté. Avec Alice et ses pouvoirs parmi leurs rangs, le Dawn va enfin pouvoir se dresser contre les Märchen.

La sortie, c’est par où ?

Mary Skelter Nightmares est un Dungeon Crawler, dans ce genre de RPG, vous arpentez en vue à la première personne des donjons (Waw … surprenant) labyrinthiques et tentez de vous en échapper. On avance case par case avec le pavé directionnel, les mouvements sont très saccadés, mais c’est le genre Dungeon Crawler qui veut ça. Pour vous repérer parmi les méandres du labyrinthe, vous aurez une map qui se remplira tout au long de votre exploration. On tâtonne pas mal au début mais après quelques minutes passées dans le donjon, on s’y repère bien.

Aléatoirement on tombera sur des ennemis qui nous attaqueront, lançant un écran de combat. Les combats sont au tour par tour, vous avez une règle en haut de l’écran vous indiquant l’ordre d’action des différents protagonistes et antagonistes. Jack le protagoniste principal n’attaquera pas les adversaires, il sera uniquement là en soutien aux jeunes filles en les couvrant, utilisant un objet ou initiant la fuite. Les autres membres de l’équipe ont des rôles plus traditionnels dans les RPGs. Elles ont une attaque physique classique et des capacités spéciales. Si vous en lancez une sur un ennemi qui y est sensible (un peu à la manière d’un Persona) votre jauge de sang se remplira.

Premier aperçu des pouvoirs terrifiants d’Alice

La jauge de sang est une mécanique spécifique à Mary Skelter Nightmares très intéressante. Lorsqu’elle est remplie à fond, elle fait passer la combattante dans un état second, le mode Massacre, une sorte de berserk qui lui fait infliger de gros dégâts. Jusqu’ici, c’est très classique, mais la subtilité, c’est que vous pouvez demander à une des coéquipières de « lécher » le sang sur une autre héroïne avant que sa jauge ne soit pleine. C’est en grande partie à cause de cette fonctionnalité que le jeu est classé PEGI 16. Le fait de lécher le sang d’une de vos co-équipières permettra de lancer des techniques particulières comme du soin. Il vous faudra donc choisir quand utiliser cette jauge afin de retourner le combat en votre faveur.

Il arrivera également que vous croisiez la route de Nightmares. Ces ennemis particulièrement redoutables sont invincibles. Engager un combat contre eux est annonciateur d’un Game Over. Afin de vous éviter cela, vous pourrez deviner leur présence par un assombrissement de votre écran de jeu à leur approche. Dans ce cas-là, la seule solution qui s’offre à vous est la fuite. Après quelques cases passées à courir frénétiquement le Nightmares lâchera prise et vaquera de nouveau à ses occupations. Pour ajouter à l’angoisse de la poursuite, la carte se désactive, vous serez donc livrés à vous seul pour votre fuite.

Comme dans la plupart des Dungeon Crawlers, un mode de combat accéléré est présent, ce qui rend les phases de grind assez supportables et évite de s’éterniser sur des combats dont certains finissent par être peu intéressants.

Parallèlement à cela, au fur et à mesure que vous progresserez dans l’histoire vous débloquerez des « jobs » différents pour les personnages de votre équipe. Ces jobs sont des classes que vous pourrez affecter aux héroïnes pour adapter votre équipe en fonction de votre style de jeu, vous permettant une grande souplesse dans la gestion des combats. Par exemple le paladin est très orienté défense, permettant à un personnage de tanker comme dans bon nombre de RPGs . Les tenues des héroïnes s’adaptent au job, une occasion de plus d’admirer le talent de Nanameda Kei, illustrateur de ce titre. Certaines tenues sont tout simplement magnifiques.

Chaque jeune fille possède une capacité spéciale utilisable lors de la phase exploration et qui s’avéreront très utiles. Le Petit chaperon Rouge dispose de ciseaux géants permettant de couper certaines parois grillagées, ouvrant de nouveaux chemins. Alice quant à elle à la capacité que je trouve ULTRA pratique et que je trouve indispensable dans ce genre de jeu : la possibilité de poser un camp permettant de sauvegarder quasiment à n’importe quel endroit. Certes, ça rend le jeu plus accessible, mais c’est à mon sens une bonne chose. Le genre des Dungeon Crawlers est réputé assez ardu et difficile d’accès, c’est donc appréciable qu’un jeu permette aux novices de s’y initier en douceur. D’ailleurs, le jeu propose de vous lancer dans l’aventure dans trois niveaux de difficulté différents, allant de « rêve » à « Horreur ».

Direction Artistique et Univers.

Mary Skelter Nightmares revisite les personnages de contes traditionnels comme Le Petit Chaperon Rouge ou encore Blanche Neige, en en adaptant le traitement graphique au style japonais. Le chara-design est superbe, comme souvent dans les jeux Idea Factory / Compile Heart. On retrouve également des situations coquines qui leurs sont propres et que l’on (chez Pixel Adventurers en tous cas) apprécie. Sans être déplacées ces petits passages apportent une touche de légèreté au titre qui tranche avec le ton relativement sombre du reste du jeu.

Jack, le personnage masculin du groupe possède un caractère assez différent des autres et qui amène souvent des situations cocasses. Le jeune homme se retrouve de nombreuses fois en porte-à-faux ou dans des situations inconfortables face à un groupe de filles aux caractères bien trempés.

Pour en revenir à la partie graphique du titre, les textures des donjons sont parmi les plus belles que j’ai pu croiser dans un Dungeon Crawler. Un peu à la manière de celles de Moero Chronicles, elles sont riches et détaillées. Alors que le genre ne se perd généralement pas dans les détails graphiques, vu le temps que l’on passe à parcourir les donjons, c’est agréable de voir le soin apporté à ces derniers.

Les musiques sont elles aussi agréables, personnellement elles ne m’ont pas marqué outre mesure mais elles collent bien à l’action et à l’ambiance du jeu. Elles imposent un rythme et une dynamique plutôt sympathique à l’ensemble du jeu. Vous pourrez choisir entre le japonais et l’anglais pour les voix du jeu, les doublages anglais sont de qualité. Le jeu est entièrement sous-titré en anglais, mais il est relativement simple d’accès.

En conclusion, Mary Skelter Nightmares est un Dungeon Crawler traditionnel en bien des points mais qui se veut résolument plus accessibles que les autres titres du genre (coucou Stranger of Sword City !). L’histoire est sympathique, bien que la narration soit étalée sur de nombreuses heures, les donjons sont immenses et on y passe beaucoup de temps. C’est un jeu qui peut être une bonne porte d’entrée dans le genre exigeant des Dungeon Crawlers. Les scènes un peu Ecchi ponctuent le jeu en apportant un peu de fraîcheur dans un univers gothique et sombre. Une belle réussite.

Mary Skelter Nightmares est sorti le 22 septembre en exclusivité sur Playstation Vita. le jeu à même eu le droit à une édition collector qui est malheureusement en rupture de stock actuellement.

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