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[Test] Agony : Grandeur et décadence du survival horror

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Salut les Âmes Damnées! Vous avez certainement entendu parler d’Agony, le Survival Horror de Madmind Studios qui met en scène une vision totalement cauchemardesque de l’Enfer de Dante.

Issu d’une campagne Kickstarter, qui à plutôt bien marché puisque le jeu a récolté plus de 180 000 dollars canadiens, près de trois fois la somme demandée, le titre est disponible pour le grand public depuis le 29 mai sur PC, Xbox One et PS4.

Synopsis

Agony place le décor très rapidement et vous plonge directement dans l’action. Vous êtes une âme en pleine chute vers l’Enfer et n’avez aucun souvenir de votre vie passée, ni du pourquoi vous chutez vers ce sinistre endroit. Les seules indices dont vous disposez au début du jeu sont que vous venez d’arriver en Enfer et que la Déesse Rouge pourra vous éclairer sur votre venue ici et peut-être vous en faire sortir.

Vous avez peut-être déjà lu ou entendu le Psaume 23:4 de La Bible :

“Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi”

Et bien avec Agony, sachez que vous aurez toutes les raisons de craindre le Mal puisque vous allez être seul en Enfer!

Gameplay

Agony est un jeu assez lent, dans lequel l’exploration aura la part belle. Vous déambulerez longtemps dans des labyrinthes organiques sanglants à la recherche d’indices pour résoudre une énigme ou tout simplement pour trouver votre chemin. Personnellement j’y ai passé pas mal de temps car malheureusement certains environnements se ressemblent beaucoup et on s’y perd facilement. Vous pourrez toutefois avoir recours à une aide qui vous indiquera le chemin à suivre avec des volutes de lumière ; en mode facile l’utilisation de cette fonctionnalité est illimitée.

Pour progresser dans Agony, il vous faudra résoudre quelques énigmes mais malheureusement le niveau n’est pas exceptionnel, elles consisteront essentiellement à retrouver un objet à ramener à un endroit précis (sur une balance, sur un autel..) pour débloquer la suite de l’aventure ou tracer des glyphes avec du sang pour déverrouiller une porte. Vous y trouverez de nombreux collectibles qui débloqueront des artworks dans le menu principal.

 

L’Enfer abrite également de nombreuses créatures et démons que vous devrez plus souvent fuir que combattre. Étant un simple être de chair (et vous n’en avez plus tant que ça sur les os) la confrontation avec des démons est peine perdue. Pour espérer survivre un peu plus longtemps il vous faudra vous réfugier dans les fissures des murs et retenir votre respiration pour ne pas attirer l’attention sur vous. Votre quête de la Déesse Rouge ne sera pas sans embûches, et être découvert par un démon est bien souvent synonyme de mort immédiate. Pour augmenter les votre personnage vous devrez collecter des Fruits Défendus, vous pourrez ainsi booster ses capacités, comme par exemple sa capacité pulmonaire, vous permettant d’être discret plus longtemps face aux démons.

En cas de mort, pas d’inquiétude (malheureusement?). Votre ame part dans l’Ether quelques instants et vous aurez la possibilité de prendre possession du corps d’une autre créature inférieure, les martyrs en début de partie si jamais vous en croisez un à temps. Sinon, vous reprendrez votre périple à partir d’un checkpoint.

La direction artistique

La direction artistique d’Agony est LE point fort du jeu et ce qui m’a attiré vers lui au premier abord. Je ne suis pas fan des Survival Horrors à cause des jumpscares en particulier, mais l’univers d’Agony m’intriguait tellement que je me suis fait violence. Le jeu ne se base pas sur le jumpscare pour instaurer la peur et le malaise chez le joueur, et c’est plutôt cool venant d’un survival horror, il ne cède pas à la facilité, même si qu final, il ne fait pas réellement peut et s’oriente plus vers le côté survie dans un univers horrifique.

La proposition de l’Enfer faite par Agony, avec ses murs en viande, ses arches ornées de dents, et son bestiaire horrifique m’a bien plu. J’ai aimé déambuler dans ces niveaux labyrinthiques et contempler cette architecture organique malade. Certains tableaux rappellent des oeuvres de Beksinski, c’est délicieusement malsain.

Le jeu propose des panoramas horrifiques vraiment sympathiques à regarder. C’est une vision de l’Enfer peu commune et il faut saluer le travail des artistes sur cet aspect du jeu.

La modélisation des personnages humains (ou ce qu’il en reste) est bien en dessous de celle des démons à mon sens. Certes, ces humains sont décharnés et probablement malades mais quelque chose me gêne dans le rendu. La représentation des bébés aussi est particulière, ils ont une tête énorme, après c’est un choix artistique, qui ne me parle pas mais qui conviendra peut-être à d’autres.

Ces personnages sont mis en scène en arrière plan généralement dans des situations “dérangeantes” mais qui ne m’ont pas vraiment fait d’effet. On aperçoit au détour d’un couloir un vieillard en train de construire un mur de pierres en utilisant des bébés comme mortier, ou plus loin un autre personnage est visiblement en train de “laver” le sol mais utilise un nourrisson comme éponge… Bon… Pourquoi pas… ici encore c’est un choix artistique qui ne m’a pas convaincu.

Au niveau du son, rien de transcendant : je n’ai pas compris la musique de menu principal qui tranche complètement avec l’ambiance du jeu à mon goût. Ensuite, en jeu il n’y a que très peu de musique, mais les gémissements, cris de douleur et lamentations sont légion. Rien de bien surprenant en Enfer. Les dialogues sont en anglais (mais sous-titrés en français notamment) mais le niveau de doublage n’est pas exceptionnel…

Et du côté de la technique?

Alors attention, c’est là que le bât blesse… On a déjà évoqué certaines modélisations de personnages un peu plus haut, mais ce qui me dérange le plus visuellement c’est l’effet de scintillement qu’a l’ensemble du jeu. L’environnement baigne dans le sang et le rendu brille à la lueur des éclairages du jeu, on se retrouve avec un Enfer tout pailleté. La faute à l’Unreal Engine 4?

La version console (sur PS4 standard) rencontre pas mal de bugs, toujours pas patchés à ce jour : sauvegardes corrompues, bugs d’affichage, interactions impossibles avec des personnages ou certains objets… Malgré unn patch Day one qui a déjà corrigé des bugs, j’ai eu beaucoup moins de sauvegardes corrompues depuis, le jeu n’est toujours pas exempt de problèmes techniques. En l’état l’expérience de jeu s’en trouve pas mal altérée et un peu frustrante.
Ajoutez à cela un personnage avec des contrôles assez lourds et pas toujours évidents (coucou les brêches dans les murs à traverser) et vous obtenez une expérience de jeu assez pénible à traverser.

Alors? Finalement?

Malgré son univers attrayant, et sa direction artistique diablement inspirée, les lacunes techniques d’Agony ternissent le tableau. On est très souvent sorti de l’immersion à cause du gameplay lourd et de la technique poussive et c’est bien dommage.
Le jeu est proposé au tarif de 40€ sur PC, Xbox One et PS4 depuis le 29 mai, ce qui est, on ne va pas se mentir, un peu cher pour l’expérience proposée actuellement. Les patchs parviendront peut être à corriger les nombreux bugs qui restent, espérons qu’ils ne traînent pas trop.

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